
Peut on vraiment s’épanouir dans son couple ?
26 février 2025Des clés pour transformer ses liens avec plus de douceur
Dans beaucoup de familles, on grandit en silence. On apprend à se faire petit, à plaire, à rentrer dans ce qu’on attend de nous. Ça semble “normal”. Mais parfois, ce qu’on a appelé l’amour ressemblait plutôt à une adaptation permanente, une course à la reconnaissance, ou un silence appris.
Et un jour, devenu adulte, on sent un décalage. Quelque chose coince dans nos relations, dans nos réactions, dans notre rapport aux autres… ou à soi. Et souvent, on ne sait pas par où commencer.
Alors on vous partage ici trois clés essentielles : simples à comprendre, parfois plus délicates à mettre en pratique, mais qui peuvent faire une vraie différence.

1. Prendre du recul et changer de regard
Observer sans juger, sans accuser. Se poser des questions comme :
“Qu’est-ce qui ne me convient plus aujourd’hui ?”
“Qu’est-ce que je répète, malgré moi ?”
Changer de regard, c’est remettre en question certaines habitudes, certaines croyances, même si elles viennent de loin.
Et c’est souvent ce recul qui ouvre la première porte vers un apaisement.
2. Exprimer ses besoins, clairement et avec douceur
Quand je vois ce qui coince, il est important de pouvoir dire ce dont j’ai besoin — pour moi, pas contre l’autre.
Des phrases comme :
“J’ai besoin de prendre du temps pour moi.”
“J’ai besoin de me sentir aligné(e) avec ce que je ressens.”
“J’ai besoin de m’accorder de la patience.”
Ce sont des besoins qui nous recentrent, qui nous ramènent à nous-mêmes, et qui nous permettent de sortir du flou émotionnel.
3. Reconnaître l’enfant cabossé en l’autre
C’est une clé fine et précieuse, qui demande souvent d’avoir déjà un peu de solidité intérieure.
Comme le dit Isabelle :“Pour guérir nos relations, il y a vraiment une clé cruciale : c’est de prendre soin de l’enfant cabossé de l’autre en face de nous… Car si on se positionne en enfant blessé, avec toutes ses émotions projetées sur l’autre, on ne tient pas compte de l’état de cet autre, qui peut, tout comme nous, avoir une personnalité cabossée, lui aussi.”
Quand on regarde l’autre comme un être abîmé lui aussi, parfois maladroit mais avec ses propres blessures, on redonne de la place à l’humanité.
Ce regard-là ne justifie pas tout, mais il adoucit, et permet parfois de ne plus porter seul ce qui nous a fait mal.
Ça vous dit d'aller plus loin ?
Ce sont ces pistes, parmi d'autres, qu'Isabelle explorera lors de la conférence du mardi 14 mai à 19h15.
Forte de son vécu, elle transmet sans détour ni dogme, mais avec une sincérité rare. Elle ne parle pas de théorie : elle les a traversées, ces questions, et sait ce que cela coûte — mais aussi ce que cela libère.
Et si cette soirée est une parenthèse précieuse pour se reconnecter à soi et à ses liens, le centre Impulsion de Vie propose aussi un accompagnement tout au long de l’année.
Les praticiens y reçoivent au rythme de chacun, pour avancer pas à pas, reprendre confiance, et reconstruire à sa manière des relations plus justes, plus vivantes, plus apaisées.
De mon côté, ce sujet me touche. En tant qu’homme qui a, lui aussi, remis du lien là où ça s’était emmêlé, j’écris ici avec sincérité.
Parce que je crois qu’on peut tous, à notre manière, passer d’une fidélité douloureuse au passé, à une expression plus libre et réaliste de soi.
Et même si aucune solution n’est magique, il y a parfois dans un parcours singulier, comme celui d’Isabelle, de quoi allumer une étincelle.
- Baptiste Keyaert -