Pourquoi est-ce si difficile de communiquer ?
13 décembre 2024Et si c'était possible de prendre conscience des signes où je bascule pour réajuster ?
Parfois, je voudrais être plus calme. D’autres fois, je rêve d’avoir une énergie débordante. Et puis, il y a ces moments où je me dis que ce serait tellement plus simple d’avoir une feuille de route parfaite pour avancer dans la vie avec fluidité. Je suis certain que ces états vous parlent, n’est-ce pas ?
Pour ma part, je traverse tout cela au quotidien. Mais, au fond, le problème n’est pas tant de ressentir ces fluctuations. Non, la vraie difficulté naît lorsque je commence à lutter contre elles. Vous savez, ce moment où l’on voudrait que tout soit différent, où l’on s’en veut de ne pas correspondre à nos propres attentes.
Un exemple tout frais : l’autre jour, je devais avancer sur un projet important. J’avais besoin d’énergie, de clarté mentale, mais rien. Mon esprit était brumeux, mon corps lourd. Puis, à la fin de cette journée infructueuse, alors que j’espérais un sommeil profond pour recharger mes batteries, une énergie intense s’est mise à tourner dans ma tête. Impossible de dormir. Je me suis dit : « Quel cruel rendez-vous manqué ! Si seulement cette énergie avait été là plus tôt dans la journée, tout aurait été si différent. »
C’est là que l’Ayurveda est entré dans ma vie. Pas comme une solution miracle, mais comme une façon d’éclairer ces états qui nous habitent et les déséquilibres qui en résultent. L’Ayurveda, c’est cette médecine traditionnelle indienne vieille de plusieurs millénaires qui ne se contente pas de soigner les symptômes, mais cherche à comprendre nos rythmes intérieurs. Et, croyez-moi, elle en a des choses à nous apprendre.
Selon cette approche, tout en nous — nos émotions, nos envies, nos réactions — est influencé par trois qualités fondamentales, les tri gunas : sattva (la clarté et l’équilibre), rajas (l’action et le mouvement), et tamas (l’inertie et l’obscurité). Ces énergies sont comme les fils d’une tapisserie, constamment en train de s’entrelacer pour façonner notre expérience du moment. Ce qui est rassurant, c’est qu’il n’y a rien de mal et rien de bien, mais juste des ingrédients à apprendre et à doser afin de les mettre à notre service.
Ajoutez à cela les doshas — ces trois forces vitales qui régissent notre corps et notre esprit : Vata (le mouvement et le vent), Pitta (la transformation et le feu), et Kapha (la stabilité et la terre). Tout l’art de l’Ayurveda consiste à comprendre comment ces énergies interagissent en nous et comment elles s’éloignent parfois de leur état d’équilibre naturel.
Dans mon exemple de l’autre jour, j’ai compris que mon Vata était probablement trop élevé. C’est lui qui provoque ce tourbillon d’énergie nocturne et cette incapacité à me poser. En revanche, en journée, c’était mon Kapha qui prenait le dessus, m’ancrant dans une sorte de lenteur pesante. Ces états sont naturels, mais lorsqu’ils se déséquilibrent, ils peuvent transformer notre quotidien en un vrai casse-tête.
Alors, que faire ? L’Ayurveda ne préconise pas de se battre contre ces énergies, mais de les apprivoiser. Parfois, cela passe par des gestes simples : ajuster son alimentation, prendre quelques minutes pour respirer en pleine conscience, ou encore s’offrir le droit de ralentir. En d’autres termes, c’est un dialogue que l’on engage avec soi-même. Une invitation à observer, sans jugement, ce qui est présent en nous.
Depuis que j’explore ces notions, je ressens moins de frustration face à mes états intérieurs. Je me dis : « Aujourd’hui, c’est un jour Kapha, accepte cette lenteur et trouve-y un espace de repos. » Ou encore : « Ce soir, le Vata est fort, offre-lui une infusion apaisante et laisse-le s’évaporer doucement. »
Bien sûr, je n’ai pas encore tout compris et c'est pour cela que Jérémy vous en parlera bien mieux que moi, mais ce que je veux partager avec vous, c’est cette idée : et si nos déséquilibres étaient des messages ? Des invitations à mieux nous connaître et à nous ajuster avec douceur. L’Ayurveda, en fin de compte, n’est pas un règlement rigide, mais un art de vivre. Et si, demain, vous commenciez à observer vos propres rythmes ? Peut-être qu’un premier pas pourrait être de vous demander : « Quelle énergie est présente en moi aujourd’hui, et comment puis-je l’accueillir ? »
Ça vous dit d'allez plus loin ?
En séance individuelle ou dans la conférence, développer vous aussi votre autonomie
Dans l'interview, Jérémy vous amène à découvrir cette connaissance, applicable dans votre quotidien. C'est juste en dessous.
- Baptiste Keyaert -